La navette - Document musée des Arts et Métiers

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Désignation : Navette mécanique anglaise pour le tissage


Commentaire historique

Utilisée en tissage, la navette est glissée entre le fil de chaîne afin de dévider le fil de trame dans un mouvement de va-et-vient. La navette volante, brevetée par l’Anglais John Kay en 1733, permet au tisseur de travailler plus vite, sur une largeur d’étoffe plus grande. Renforcée de métal et munie de roulettes pour « voler » dans le battant du métier à tisser, elle est chassée d’un côté à l’autre en un coup sec. Elle comporte en son centre une bobine de fil appelée canette. Les fileuses et leurs rouets ne peuvent faire face à la « faim de fil », et la course à la mécanisation est désormais engagée. John Kay, qui a du mal à faire reconnaître ses droits en Angleterre, s’implante en France de 1747 à 1759. Encouragé par le Bureau du commerce, il installe des « assortiments », c’est-à-dire une série de machines permettant le traitement de la fibre brute jusqu’au fil, notamment des cardes ou des dévidoirs.

Anne-Laure Carré, responsable de la collection Matériaux. In : Dufaux, Lionel (dir.), Le Musée des arts et métiers. Guide des collections, Paris, Musée des arts et métiers - Cnam, 2013.


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